Pour l'anthropologue François Ruegg, «le nouveau discours décolonial et antiraciste est presque religieux»
Professeur émérite d’anthropologie sociale, François Ruegg déplore l’essor de thèses prétendant corriger le passé.
Marc-Roland Zoellig
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Société » Ethnologue, professeur émérite de l’Université de Fribourg où il enseignait l’anthropologie sociale, François Ruegg a mené de nombreuses recherches en Europe du sud-est, particulièrement en Roumanie, ex-Yougoslavie et Bulgarie, portant sur l’environnement construit et les relations interculturelles. A l’heure où les polémiques se succèdent autour d’accusations de racisme – comme récemment à propos d’une mise en scène jugée «esclavagiste» dans un magasin lausannois ayant exposé un mannequin laqué en blanc tenant en laisse deux mannequins laqués en noir –, il déplore l’influence croissante, dans les milieux muséaux et académiques, de thèses «décoloniales» prétendant corriger le passé.
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