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Discriminations: Licencié pour avoir sonné l’alerte en matière de harcèlement sexuel

Le harcèlement sexuel au travail aboutit souvent à la démission ou au licenciement des victimes en Suisse, les procédures judiciaires étant complexes et très rares.

En 2023, une banque genevoise a été condamnée par le Tribunal fédéral pour ne pas avoir protégé suffisamment une collaboratrice des gestes et propos à connotation sexuelle d’un collègue. © Keystone
En 2023, une banque genevoise a été condamnée par le Tribunal fédéral pour ne pas avoir protégé suffisamment une collaboratrice des gestes et propos à connotation sexuelle d’un collègue. © Keystone

Maude Bonvin

Publié le 30.07.2024

Temps de lecture estimé : 5 minutes

Des tapes sur la cuisse, des blagues sexistes, des surnoms infantilisants et des demandes appuyées pour obtenir un rendez-vous en dehors des heures de travail. Le harcèlement sexuel touche près d’un tiers des salariées en Suisse. Et environ 10% des hommes ont été victimes de ce fléau au cours de leur vie professionnelle. Deux tiers des entreprises ne prennent pas de mesures particulières pour protéger leur personnel contre ce problème, en dépit de l’obligation légale qui leur est faite, selon la dernière étude nationale sur le sujet.

Pour une responsable RH d’une multinationale qui tient à rester anonyme, il est très difficile de trancher en pareilles situations. «C’est souvent parole contre parole», précise-t-elle. Les actes d’ordre sexuel d’un supérieur ou d’un collègue sont la plupart du temps cachés. Rares sont les témoins à y assister au bureau.

La responsable RH explique la politique de la maison: infliger un avertissement, dès la première dénonciation de harcèleme

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