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Mattia Filice raconte dans «Mécano» l’épopée solitaire des conducteurs de train

Chantre du ballast, Mattia Filice nous fait entrer dans sa cabine comme dans son livre, où défilent les aiguillages de la grande couronne parisienne

«Je me blottis dans la poésie à la recherche du beau», écrit Mattia Filice (ici à la gare de triage de Clichy) dans sa prose du transilien, premier roman écrit à même le ballast. © Hélène Bamberger/Thierry Raboud
«Je me blottis dans la poésie à la recherche du beau», écrit Mattia Filice (ici à la gare de triage de Clichy) dans sa prose du transilien, premier roman écrit à même le ballast. © Hélène Bamberger/Thierry Raboud

Thierry Raboud

Publié le 14.07.2023

Temps de lecture estimé : 8 minutes

Culture sur rails (2/7) » La Liberté traverse l’été à fond de train, d’où l’on voit le monde différemment.

A l’heure tu seras, premier commandement du mécanicien, rapide poignée de main et déjà il plonge dans le royaume des entrailles car le train n’attend pas et c’est lui qui le conduit. Une rame déferle du boyau de nuit, un collègue en sort les yeux bouffis de rails. «Belle machine, tout va bien, bon courage!» et l’on prend sa relève au-devant des ailleurs proches.

C’est interdit, évidemment, rigoureusement. Mais personne ne saura que l’on s’est glissé dans la cabine de ce RER le temps d’une traversée de l’incandescente banlieue parisienne aux côtés de Mattia Filice, chantre du ballast. Sa MI09 ahane un peu, s’alarme sans conviction; il en car

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