Ding! Vous avez reçu 150 francs de Léa (prénom d’emprunt) via l’application Twint. Bonne nouvelle selon saint iPhone: de parfaits inconnus me font des dons! Le monde aurait-il enfin compris ma détresse? Et puis soudain vient le temps du doute, affreux. Je m’interroge, suspicieuse: quelle méthode tordue les arnaqueurs ont-ils encore trouvée pour nous soutirer de l’argent en nous en offrant de prime abord? Jusqu’à ce qu’un beau matin, une certaine Léa m’envoie un message désespéré aux allures de bouteille à la mer: aurais-je l’obligeance de bien vouloir lui retourner ledit montant, destiné en fait à une amie portant le même prénom que moi? J’aurais pu feindre le spam, répondre par un innocent «l’abonné désiré ne peut être atteint pour le moment…» Mais ayant encore pour moi ce petit truc encombrant nommé conscience, j’ai rendu sur-le-champ le montant à sa propriétaire. «Donner c’est donner, reprendre c’est voler», dit le dicton. Certes, mais l’indulgence n’a pas de prix!