Les rencontres faciles et précieuses
angélique eggenschwiler
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Le mot de la fin
California Republic, c’est ce qui s’affiche sur le fronton. Une banderole fatiguée, usée par le vent d’ouest et le souffle des voyageurs qui défilent dans cette petite auberge de Los Angeles. On s’y sent bien, dans cette république au plancher vétuste, limé par le pas des touristes au moindre sou qui se partagent des dortoirs à moindre coût.
Oh! rien d’extraordinaire, juste un peu de confort et de chaleur humaine, un frigo commun, comme les toilettes et la soif de voir le monde; des draps qui sentent sur un matelas qui gratte. Et tous les matins des tartines rassies qu’on mange par politesse sur un café clair qu’on rallonge au gré des arrivants, qu’on prolonge au fil des rencontres.
Elles sont précieuses les rencontres. Et si faciles lorsqu’on partage une tartine entre deux anecdotes sur un plancher un peu vé