Les colosses en culottes courtes
angélique eggenschwiler
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Le mot de la fin
Hier, dans mon bled en Louisiane, j’ai assisté à mon premier match de basket. Premier match de quoi que ce soit, en fait.
C’est pas si mal le sport, avec un siège confortable sous les fesses et des nachos nappés de cheddar sur les cuisses. J’ai vu un bulldog en leggings jeter des tee-shirts à la foule entre deux harangues aux joueurs et des pom-pom girls aux jupes plus chiches que le fair-play des supporters. J’ai surtout vu des colosses en culottes courtes. Parlons-en, des colosses en culottes courtes. Il y en a un que je n’ai pas quitté des yeux. Un pas bien grand, un pas bon, qui plus est pas de mon équipe. Bryan, selon son recto.
Le recto de Bryan s’agite dans tous les sens, manque un panier sur deux mais jamais l’occasion d’une faute ou d’un faux pas. Bryan n’est que faux pas, faux bond quand on lui fait une passe, faux bon au nive