Le mot de la fin

Vous allez rire: il y a un hamster accroché à ma sacoche. Un faux, s’entend, avec une fourrure de velours et une dégaine de Pokémon. En peluche.

Je l’ai reçu la veille de mon départ, il s’est subrepticement glissé dans mon sac à dos. Et le voilà qui traverse maintenant l’Arizona, coincé entre ma fermeture éclair et mes culottes de rechange. Un clandestin, quoi.

Le hamster c’est moi; mon avatar, si vous préférez. Un petit animal en cage qui fait des tours de roue sans en connaître la raison. Un drôle d’animal qui tourne sans arrêt ni raison pour ne pas la connaître. Bref, un animal un peu con.

Et comme la paille est toujours plus jaune ailleurs, le voilà qui prend ses cliques et sa roue pour courir les prairies américaines. Ils sont deux. Un gros un petit. L’un sans