Eloge des travailleurs de l’ombre
angélique eggenschwiler
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Le mot de la fin
Il y a de cela une poignée d’étés, j’en ai passé un dans les champs de courgettes. Un petit job de vacances, de ceux qui paient les premiers vélomoteurs comme le dernier caprice. Je ramassais des courgettes donc, entre deux pesées de tomates cerises. Parfaitement, des tomates cerises. Je l’ai alors découvert: les tomates ne poussent pas en barquettes. Il faut les y ranger. A vingt-cinq grammes près.
Nous étions donc une dizaine de Polonais et d’étudiants pleins de factures ou de caprices à peser les grappes de tomates qui finiraient sur les étalages des grands distributeurs. Des journées à aligner une vingtaine de petits fruits par barquette, une douzaine de barquettes par cageot, des dizaines de cageots par palette. Vous finissez par maudire les tomates.
La mozzarella nous a finalement réconciliées. N&ea