Dans le motel sous l’autoroute
angélique eggenschwiler
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Le mot de la fin
San Antonio, ville de l’Etat du Texas, avec son parfum d’autrefois, ses rues d’un autre temps balafrées par la River Walk qui serpente parmi touristes et vieilles pierres. Et puis le chant des oiseaux, couvert par la musique des guitarreros, elle-même gommée par le bruit des moteurs.
Oui, parce qu’à San Antonio, je dors sous l’autoroute. Un charmant motel entre la rue St. Mary et la quatre-voies pour Austin, capitale du Texas. Enfin, pas entre, mais en dessous. Juste dessous. J’ai l’autoroute pour plafond.
Elle constitue mon ciel et mon fond sonore, je m’endors bercée par le va-et-vient de ceux qui ne dorment pas. Et j’aime bien.
J’aime bien l’idée d’avoir des voyageurs au-dessus de ma tête. Je ferme les yeux en tentant d’imaginer leur destination.
Le sommeil est long à venir; forcé