La stupéfiante histoire de l’opium
Tiré du pavot, le narcotique psychotrope fascine depuis 5000 ans. Pour le meilleur et pour le pire
Pascal Fleury
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Drogue » Utilisé pour ses vertus apaisantes, sédatives, oniriques ou encore divinatoires, l’opium, dont les dérivés les plus connus sont la morphine, la codéine et l’héroïne semi-synthétique, fascine depuis plus de 5000 ans. A travers les millénaires, ce suc laiteux du pavot blanc, le Papaver somniferum, a été bu, fumé, mangé, inhalé, absorbé par massage et injecté. «Parce qu’il provoque l’euphorie, soulage la douleur, diminue faim et soif, plonge dans le sommeil et dissipe l’angoisse, il a eu depuis toujours la réputation d’une panacée universelle», observe l’essayiste Cécile Guilbert1.
L’opium aurait pu rester ce «remède de Dieu» vanté par l’écrivain américain et spécialiste des stupéfiants Edward Brecher. Mais le