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Vingt mille alevins au casse-pipe

Les pêcheurs s’inquiètent d’un lâcher organisé par le SFF dans les lacs de la Gruyère et de Schiffenen

Où sont les herbiers dont les alevins de brochet ont besoin pour croître? s’interrogent certains ­pêcheurs. © Alain Wicht
Où sont les herbiers dont les alevins de brochet ont besoin pour croître? s’interrogent certains ­pêcheurs. © Alain Wicht

Stéphane Sanchez

Publié le 24.04.2017

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Brochets »   «Un massacre!» s’indignait samedi Pierre-André Bapst, président de la Société de pêche de la Basse-Gruyère, lors de l’assemblée de la Fédération fribourgeoise des sociétés de pêche, à Bellegarde. En cause: un lâcher mené mi-avril par le Service des forêts et de la faune (SFF). Quelque 10 000 alevins de brochets ont été introduits dans le lac de la Gruyère et autant dans le lac de Schiffenen.

«Ces alevins ont été amenés sans transition de la pisciculture d’Estavayer-le-Lac», peste Pierre-André Bapst. «Ils étaient censés rejoindre les herbiers du lac de la Gruyère. Mais je vous défie de trouver des herbiers à cette époque, lorsque le lac est à – 12 mètres. Ils se nourrissent de planctons, et par la suite, d’insectes et d’alevins d’autres espèces: rien de tel dans le lac. Du travail dans le vide! Arrêtez avec ces schémas de peuplement qui valent pour les lacs naturels. Il faut agir plus tard et lâcher des brochetons!»

Des têtes à rendre

Et le Gruérien d’ajouter

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