Les yeux en résine de l’artiste
Dans son cabinet, Dominique Charles-Messance fabrique des prothèses oculaires plus vraies que nature
Aude Pidoux
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Genève » «Pour que ça fasse vrai, il faut garder le contour de l’iris légèrement flou, afin d’éviter qu’il ne se détache trop nettement sur le blanc de l’œil», explique Dominique Charles-Messance. L’homme est occupé à poncer un moulage de résine blanche. Petit à petit, un disque bleu transparent en émerge: l’iris de l’œil, pupille noire en son centre. Encore quelques minutes de polissage: sous les gants chirurgicaux de cet oculariste établi à Genève apparaît un œil un peu trop parfait. Il y manque encore quelques vaisseaux sanguins, que Dominique Charles-Messance ajoutera plus tard à l’aquarelle, pour qu’on le prenne pour un vrai.
La Suisse ne compte que trois ocularistes, ou fabricants de prothèses oculaires. Dominique Charles-Messance est le seul d’entre