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«Qu’on lui coupe le brin»

C’est le printemps! Le bon moment pour révolutionner votre jardin et remplacer votre vilain gazon par un beau jardin potager.

Ce printemps, soyez braves et débarrassez-vous de votre gazon. © Aurélie Bavaud
Ce printemps, soyez braves et débarrassez-vous de votre gazon. © Aurélie Bavaud
Publié le 21.03.2017

Temps de lecture estimé : 1 minute

C’est ringard! » Rebellez-vous! Rasez votre pelouse! Et par «raser», on n’entend pas une taille un peu plus courte suivant la mode du moment, mais le ratiboisage le plus radical! Réveillez le révolutionnaire qui sommeille en vous et détruisez ce symbole de statut social, cet emblème du rêve américain. Devenez un sans-culotte du XXIe siècle, la fourche à la main, et anéantissez cette invention de l’Ancien Régime, qui n’est après tout qu’un moyen simple de faire savoir à ses voisins que l’on est tellement riche qu’on peut consacrer des hectares à la culture la moins productive qui existe. Dites non au capitalisme, labourez votre lopin de terre et optez pour une vie en totale autarcie!

Si la contestation sociale va trop loin pour vous, laissez votre âme d’écologiste éclore et contribuez au sauvetage de notre planète en remplaçant votre gazon par les légumes les plus bio et les plus locaux que vous pourrez trouver. Abandonnez la quête de la pelouse parfaite, généralement néfaste pour l’environnement. Car si la pelouse peut avoir quelque intérêt écologique (pour le stockage de CO2, ou comme filtre pour l’eau, par exemple), elle implique trop souvent un arrosage abondant et l’annihilation de toute biodiversité.

Ou, peut-être, si ce changement vous paraît un petit peu trop radical pour le jardinier débutant que vous êtes, transformez ces quelques mètres carrés trop pentus pour votre tondeuse en jardin d’herbes aromatiques, plantez quel­ques tomates ou radis, de ces légumes qui poussent tout seuls, ou semez quelques fleurs sauvages, qui feront la joie des abeilles, tout récemment déclarées en voie d’extinction. Et gardez quand même un carré de gazon assez grand, les parties de foot et les roulés-boulés, c’est quand même plus compliqué au milieu des salades… Aurélie Bavaud

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