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On peut être jeune et pêcher

Le 5 mars dernier recommençait la saison de pêche, un sport qui attire aussi la jeune génération. La preuve avec Simon Gremaud et Arnaud Hertling

Les pieds dans la Sarine, Simon et Arnaud (de gauche à droite) attendent patiemment les poissons… d’avril. © Justine Fleury
Les pieds dans la Sarine, Simon et Arnaud (de gauche à droite) attendent patiemment les poissons… d’avril. © Justine Fleury

Justine Fleury

Publié le 18.04.2017

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Nature »   «Il y a quelques semaines, je suis resté deux heures à attendre dans un talus sans rien attraper. C’était quand même un bon moment», raconte Arnaud Hertling. Avec son acolyte Simon Gremaud, les deux jeunes âgés de 20 et 24 ans arpentent les bords de la Sarine en moyenne trois fois par semaine pour pêcher.

Pour Simon, tout a commencé il y a quelques années: «Durant des vacances en Corse, j’ai trouvé un moulinet abandonné sur une plage. A mon retour, j’ai monté une canne en bois et j’ai tout de suite été la tester dans le lac de la Gruyère», se souvient-il. Ce qu’ils affectionnent avant tout dans cette activité est le calme de la nature: «Actuellement, nous sommes constamment sollicités, on ne peut jamais être tranquille. Quand on pêche, nos téléphones sont laissés de côté. On ne pense à rien d’autre qu’à ce qu’on fait», apprécie Arnaud.

Les deux passionnés pratiquent la pêche à la mouche, une technique qui serait loin du préjugé que certaines personnes ont sur ce sport, assure Simon: «Beaucoup de gens imaginent le grand-père bien bronzé sur son bateau avec une bière à la main, attendant que le poisson morde. Ce n’est pas du tout ça.» Pierre Maradan, patron du magasin Pêches sportives à Fribourg, affirme, lui aussi, que tout ceci n’est qu’un cliché: «La pêche peut être un sport très physique suivant le type de rivière où on la pratique.» Le mythe du pêcheur peinard ne serait donc qu’une idée reçue? La page Jeunes s’est rendue sur place pour en avoir le cœur net: résultat des courses à lire également ci-dessous!

Si les moins de 30 ans ne représentent pas la principale clientèle de Pierre Maradan, ils sont tout de même nombreux à fréquenter son magasin. Et cela n’est pas nouveau. Au fil du temps, le gérant n’a pas constaté une augmentation de leur nombre. Leur mentalité a par contre fortement évolué: «Les jeunes sont plus responsables et passionnés qu’avant. Ils s’informent davantage et veulent dès le début pratiquer des styles de pêche modernes.» Les jeunes sont aussi devenus plus respectueux de la nature. «A l’époque, ils pêchaient pour prendre du poisson, maintenant c’est pour prendre du plaisir», affirme Pierre Maradan.

Une passion incomprise

Les deux amis connaissent d’autres pêcheurs de leur âge. Il n’en reste pas moins qu’au bord de la rivière, ce sont des retraités qu’ils croisent le plus souvent. A ce manque d’engouement, une responsable peut être facilement décelée: la patience. Indispensable à tout bon pêcheur, Arnaud raconte qu’elle n’est pas donnée à tout le monde: «Un ami a voulu un jour essayer la pêche. Après une heure, on a tout rangé; il en avait déjà marre.» Leur passion reste souvent incomprise. «Cela ferait pourtant du bien à beaucoup de jeunes de sortir un peu et de découvrir comme nos rivières sont magnifiques», conclut Arnaud.

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