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Les samaritains, face cachée

Qui sont ces hommes et ces femmes, présents lors des grands rassemblements populaires, qui ont choisi de donner leur temps pour venir en aide aux blessés?

Les membres de la section des samaritains du plateau du Mouret sont attentifs aux explications sur le matériel nécessaire à la prise de la glycémie. © Julie Brodard
Les membres de la section des samaritains du plateau du Mouret sont attentifs aux explications sur le matériel nécessaire à la prise de la glycémie. © Julie Brodard

Julie Brodard

Publié le 14.03.2017

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Bénévolat »   En Suisse, l’Alliance des samaritains fondée en 1888 compte environ 30 000 bénévoles, répartis en milliers de sections. Celle du plateau du Mouret, constituée de vingt-six membres actifs dont quatre moniteurs et monitrices, s’est réunie le 13 février dernier dans son local situé sous la halle de sport d’Ependes. La section n’est de loin pas au complet ce soir-là: deux hommes et douze femmes, âgés de 18 à plus de 60 ans, ont répondu présent à l’appel. Au programme: un exercice sur la prise de glycémie et sur l’utilisation des radios.

Les raisons qui ont poussé chacun et chacune à s’engager sont très variées. «A l’époque, je vivais loin du village. S’il arrivait quelque chose à mes enfants, je ne pouvais compter que sur moi-même», confie Eliane Kilchoer, samaritaine depuis 50 ans. D’autres y voient un complément idéal à leur travail, comme Manuela Frioud, assistante en pharmacie, et Cecile Michel, qui veut débuter dans la police. «Après mon cours de sauveteur, j’ai intégré les «Helps» et ensuite j’ai continué», glisse pour sa part Isabelle Delley, faisant référence à un groupe de samaritains juniors que proposait sa section.

Un rôle varié

Etre samaritain, c’est acquérir les connaissances nécessaires pour aider son prochain autant physiquement que moralement, mais pas uniquement. Le samaritain doit aussi former un maximum de personnes aux premiers secours pour que celles-ci sachent comment réagir si elles se retrouvent face à un accident. C’est durant les manifestations telles que la Fête de lutte que la présence des samaritains est la plus importante: «Les postes sanitaires sont le premier maillon de la prise en charge du patient», souligne Alexandre Korkia, 28 ans et nouveau dans la section.

Si pour l’instant les réponses des membres se complètent, les avis divergent quand on parle de l’avenir des samaritains. D’après la présidente de la section du plateau du Mouret, Chantal Cotting, le nombre de nouvelles recrues est trop faible pour assurer une relève optimale. «Les samaritains avancent avec leur temps en utilisant des supports de cours plus modernes, en se servant de tablettes et de présentations au beamer», ajoute-t-elle.

Parmi les membres de la section, une partie est de l’avis de la présidente et voit l’avenir des samaritains comme incertain, dû au manque d’inscriptions. Pour d’autres, les samaritains seront de plus en plus demandés pour assurer les postes sanitaires, ce qui entraînerait un agrandissement des sections. Une majorité s’accorde sur le fait que, dans les années à venir, les samaritains se perfectionneront au point de devenir un groupe de semi-professionnels.

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