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La fascinante magie de rue

La magie évolue et se décline aujourd’hui sous des formes alternatives

Baptiste Knechtle ­s’entraîne à faire des tours de magie avec ses cartes quotidiennement. © Mazlum Kusne
Baptiste Knechtle ­s’entraîne à faire des tours de magie avec ses cartes quotidiennement. © Mazlum Kusne

Kessey Dieu

Publié le 21.03.2017

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Prestidigitation » La magie, aussi connue sous le terme de prestidigitation, se renouvelle sans cesse. Le fameux tour de la femme coupée en deux est désormais passé de mode. En ce moment, la forme de magie qui plaît le plus est la magie de rue, qui se pratique dans les lieux publics, auprès des passants, habituellement avec un jeu de cartes. «La magie de rue se distingue de la magie de scène par la distance qui sépare le prestidigitateur de son public», explique Alexandre Bersier, élève du collège Sainte-Croix, à Fribourg, passionné de cet art depuis son enfance. «A l’époque, le magicien se tenait généralement sur scène, situé à des mètres du public. Celui-ci était parfois obligé de suivre le spectacle depuis un grand écran. Avec l’apparition de la magie de rue, l’illusionniste se rapproche des spectateurs. Ces derniers ne sont parfois plus qu’à une quinzaine de centimètres des mains du magicien.»

Aujourd’hui, la magie délaisse donc peu à peu la scène pour la rue, où elle est très appréciée, d’après Alexandre: «Les gens, malgré cette proximité avec l’illusionniste, n’arrivent pas à comprendre comment les tours fonctionnent. Ils s’attendent à pouvoir observer toutes les manipulations du magicien, mais n’y voient que du feu. La magie fascine donc encore plus qu’auparavant.»

Ils sont peu à en vivre

«Ce qui me motive à faire de la magie, c’est de voir le sourire des gens, leur incompréhension. J’aime les impressionner, leur donner envie de croire en quelque chose qui leur semble impossible. C’est d’ailleurs beau de se dire qu’on peut y arriver avec des objets de tous les jours», révèle quant à lui Baptiste Knechtle, également collégien de Sainte-Croix, qui s’est mis à la magie il y a deux ans. «Ce que j’aime aussi dans cet art, c’est pouvoir être moi-même impressionné par les autres magiciens. Cela me pousse à m’améliorer et à essayer de comprendre ce qu’il y a derrière les tours.»

Ils sont peu nombreux à vivre de leur passion. Parmi les plus célèbres, il y a le Britannique Dynamo, qui fait des tours de magie dans les rues du monde entier. Ou encore l’illusionniste canadien Luc Langevin, qui anime des émissions télévisées de magie de rue.

Baptiste Knechtle, comme tant d’autres passionnés, serait heureux de pouvoir faire de cet art du spectacle plus qu’un passe-temps: «Vivre de la magie serait un rêve. Je ne m’imagine pas forcément faire des shows en tant que grand illusionniste à Las Vegas. Je me verrais plus comme un magicien qui ferait des petits tours pour divertir les gens. Lors de fêtes, de mariages, ou au restaurant. Mettre des vidéos sur YouTube serait aussi une belle manière de percer dans cette voie-là», raconte le jeune homme, pour qui la magie ne représente pour le moment qu’un «hobby qu’il affectionne beaucoup.»

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