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De la rue à la scène, Saraka évolue et expérimente

De gauche à droite: Thierry, Cédric, Valentin, Jérôme, Pino et Ugo en dessous. Seul Emilio manque à l’appel. © Nico Schnarrenberger
De gauche à droite: Thierry, Cédric, Valentin, Jérôme, Pino et Ugo en dessous. Seul Emilio manque à l’appel. © Nico Schnarrenberger
Publié le 09.05.2017

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Coup de cœur »   Avec deux disques et une centaine de concerts à son actif, le groupe Saraka prépare une nouvelle session d’enregistrement pour cet automne.

L’histoire commence en 2013: Cédric Blaser et Pino Scalacane, échangeant volontiers guitare et contrebasse, ainsi que Valentin Montmollin aux percussions et Marielle Weber, flûtiste, décident de jouer dans les rues un répertoire issu du folklore latino-américain. «Cette musique nous est apparue comme une évidence. Elle est le fruit de nos voyages, de nos découvertes et nous permet de partager ces émotions avec le public», explique Pino. Après quelques concerts, ils enregistrent eux-mêmes un premier album acoustique. «On a fait ce disque avec peu de moyens. C’était surtout pour avoir quelque chose à laisser aux gens qui nous écoutaient dans la rue», se souvient Valentin.

Pour faire évoluer leur musique, ils intègrent ensuite la clarinette de Jérôme Lefelly. Courant 2015, alors que Marielle part à l’étranger poursuivre ses études, la famille Saraka s’agrandit encore avec Thierry Marro et son saxophone. Dès lors, leur musique évolue et mélange les influences, jazz et cumbia en tête. «Après l’arrivée de Thierry, nous avons décidé d’enregistrer en studio pour avoir un disque plus représentatif de ce que l’on jouait», note Cédric. C’est à cette période que débarque Ugo Marras. «Au départ, j’étais seulement censé remplacer Valentin le temps que sa tendinite guérisse. Finalement, l’entente était si bonne que j’ai pu me faire une place», raconte ce dernier. «Il a su, avec ses goûts et envies, apporter un véritable plus à l’ensemble», rajoute Valentin.

Une année plus tard, le groupe décide qu’il est temps d’ajouter de nouvelles cordes à son arc en vue d’un troisième album entièrement original. Les musiciens font appel à Emilio Giovanolli, troisième contrebassiste de la bande. A sept, ils expérimentent des sonorités électriques teintées de psychédélisme taillées pour la scène plus que pour la rue. Mais d’où vient ce perpétuel besoin de se renouveler? «Venant des trois régions linguistiques suisses, nous avons tous un parcours fait d’expériences différentes, à l’instar de notre musique et de ses ­racines métissées», conclut Jérôme.

Nico Schnarrenberger

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