Paphos, culture en chantier
La ville chypriote est capitale européenne de la culture. Une incitation plus qu’une consécration, car tout n’a pu être terminé à temps...
texte et photos Thierry Raboud
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Reportage » La fête fut belle, malgré tout. Des danseurs et musiciens venus de toute l’île de Chypre, unis dans un décor de lumière pour rejouer le mythe de la nymphe Paphos, cette amante d’Apollon à qui la cité portuaire doit son nom. «Des feux illumineront le ciel au-dessus de notre centre-ville nouvellement restauré», promettait le programme. Des feux, il y en eut bel et bien – un grand fracas pyrotechnique, pour le plus grand plaisir des milliers de spectateurs massés sur la place centrale. Mais en janvier dernier, alors que Paphos inaugurait son année en tant que capitale européenne de la culture, le cœur historique de la ville était encore un immense chantier à ciel ouvert.
De fait, une bonne partie du budget de 8,5 millions d’euros (dont 1,5 en provenance de l’Union européenne) aura surtout servi à entreprendre la rénovation de la ville haute. Un quartier historique longtemps oublié au profit du bord de mer, cette rangée de bistrots clinquants destinée aux troupeaux