Israël: Pour l’historien Benoît Challand «la pression internationale commence à payer»
Pressé de toutes parts et notamment par Washington, le premier ministre israélien a fait une concession vendredi sur le plan humanitaire. Le professeur Benoît Challand attend aussi les effets de la décision en janvier de la Cour internationale de justice, qui a reconnu le risque de génocide à Gaza.
Thierry Jacolet
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La pression internationale s’accentue jour après jour sur le Gouvernement israélien. Elle a même pris une nouvelle dimension après la bavure qui a coûté lundi dernier la vie à sept humanitaires de l’ONG World Central Kitchen. Insistant depuis la fin mars sur un «cessez-le-feu immédiat», le président américain Joe Biden en a remis une couche jeudi auprès de Benyamin Nétanyahou: il a réclamé des «mesures concrètes» face à la catastrophe humanitaire à Gaza, sinon Washington s’en chargerait. Résultat immédiat: Israël a annoncé l’ouverture – temporaire – de nouveaux couloirs terrestres et maritimes. Une première brèche dans le jusqu’au-boutisme du premier ministre israélien, observe le Fribourgeois Benoît Challand, sociologue et historien, professeur à la New School for Social Research de New York, en conférence lundi 8 avril à l’Université de Fribourg.
La pression internationale commence-t-elle à faire céder Benyamin Nétanyahou?
Benoît Challand: Oui, elle commence à payer pe