«Je n’apprécie pas le cloisonnement»
La Vaudoise Ysaline Rochat coprogramme le festival Extra Ball qui se tient au Centre culturel suisse, à Paris. La transdisciplinarité avant tout
Ghania Adamo
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Portrait » Le pas est décidé, le ton aussi. «On se met là, j’ai envie d’un café», lance-t-elle à peine arrivée à notre lieu de rendez-vous genevois. Ysaline Rochat, silhouette gracile, n’a rien d’un roseau qui plierait devant le premier coup de vent. On comprendra ceci au bout d’une petite heure de conversation durant laquelle notre interlocutrice, 35 ans, défendra ses projets et parlera d’elle-même avec autorité. Dans Rochat, il y a roche, lui dit-on. Elle tique. Alors on ajoute: c’est un peu comme dans Godard… il y a God, non? Là, son sourire ultra-bright, tout à l’heure disparu, réapparaît: «C’est l’idée de roc qui me gêne. Je la trouve très ancrée dans la terre, elle me fige, ne me correspond pas. Je suis quelqu’un de solide il est vrai, mais je reste