Un roman de carpes et de cour
Temps de lecture estimé : 2 minutes
Didier Decoin » Feriez-vous un roman avec des carpes pour héroïnes? Qu’y a-t-il de moins romanesque que des carpes sombres et dodues qui empestent la vase et se nourrissent de larves d’insectes? Après lecture du dernier roman de Didier Decoin cependant, Le Bureau des jardins et des étangs, jamais plus vous ne regarderez une carpe dans les yeux de la même manière, jamais plus vous n’oublierez les estampes de Hiroshige, une source d’inspiration majeure du romancier durant ses douze années de recherche pour ce récit!
N’est-ce pas là un trop grand défi pour un Occidental, fût-il de l’Académie Goncourt (et Prix Goncourt 1977) que de recréer le milieu japonais du XIIe siècle, sa mentalité, ses croyances et superstitions, sa culture érotique et amoureuse? Et pourtant, nous y sommes, dans ce Japon médiéval et pauvre d’un village de pêcheurs, lorsque Miyuki apprend la noyade de son mari et amant Katsuro, le meilleur pêcheur de carpes de la province. Avec elle encore lorsque, ployée s