Un livre léger qu’on croyait noir
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Antoine Jaquier » Le Lausannois s’est fait connaître avec deux romans vigoureux et parfois courageux, dont la noirceur efficace a été remarquée et souvent citée à l’enseigne d’un hypothétique renouveau du genre en Suisse romande. Après Ils sont tous morts et Avec les chiens Antoine Jaquier est de retour avec un ouvrage aux apparences faussement légères, mais qui s’avère trop soucieux d’être intense pour convaincre.
On croit tout d’abord avoir affaire au portrait d’un couple, déployé en chapitres alternés. Thomas est un jeune photographe qui passe son temps dans les sous-sols clandestins de la capitale vaudoise pour dépenser au poker un argent qu’il n’a pas. Jusqu’au jour où il met en gage sa compagne Mélodie, séduisante demoiselle passionnée de fripes. Mais le joueu