Doigts de fée au chevet des tissus
La Fondation Abegg, à Riggisberg, fait découvrir l’envers du décor: la restauration de textiles anciens, qu’elle pratique depuis un demi-siècle
Elisabeth Haas
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Exposition » Depuis cinquante ans, la Fondation Abegg, dans la campagne bernoise, collectionne, restaure et met en valeur des textiles anciens. Si son musée, situé à Riggisberg, est ouvert au public, toute une activité de recherches se joue en coulisses. Ses ateliers de restauration forment des professionnels à un niveau tertiaire (haute école). Pour marquer son anniversaire, la fondation ne souhaitait donc pas se limiter à un étalage de pièces d’exception. Elle voulait montrer tout le travail réalisé en amont, entourant l’étude et la conservation de tentures ou de vêtements vieux parfois de deux mille ans.
C’est que la restauration, qui se joue dans l’ombre, ne vise pas qu’à protéger des textiles ou à éviter une dégradation future. «Les textiles nous racontent aussi une histoire», explique Regul