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L'ONU veut resserrer l'étau après le dernier tir nord-coréen

Pyongyang a affirmé lundi avoir réussi un tir de missile à moyenne portée. Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un a lui-même supervisé le test dimanche. © KEYSTONE/EPA/JEON HEON-KYUN
Pyongyang a affirmé lundi avoir réussi un tir de missile à moyenne portée. Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un a lui-même supervisé le test dimanche. © KEYSTONE/EPA/JEON HEON-KYUN


Publié le 22.05.2017


Le Conseil de sécurité des Nations unies a condamné lundi le dernier tir de missile effectué par la Corée du Nord dimanche. A la veille d'une réunion d'urgence, il a menacé Pyongyang de sanctions renforcées.

Dans une déclaration unanime le Conseil demande à Pyongyang de ne "pas conduire de nouveaux tests nucléaires et balistiques" et de faire preuve "immédiatement d'un engagement sincère pour la dénucléarisation à travers des actions concrètes". Le texte est également soutenu par la Chine, seule alliée de la Corée du Nord.

Les 15 pays membres menacent de "prendre des mesures supplémentaires importantes, y compris des sanctions". Ils promettent aussi de "mettre en oeuvre pleinement et de manière complète les mesures imposées" jusqu'ici à la Corée du Nord et appellent "fermement" d'autres pays à faire de même.

La Corée du Nord est déjà sous le coup de multiples sanctions de l'ONU, mais les Etats-Unis notamment souhaitent les renforcer.

Eviter "les provocations"

Washington négocie depuis plusieurs semaines avec Pékin une nouvelle résolution visant à accroître la pression sur le régime communiste. De son côté, la Chine a une nouvelle fois appelé lundi toutes les parties "au dialogue" et à éviter "les provocations".

Cette déclaration intervient à la veille d'une réunion du Conseil à huis clos, demandée par les Etats-Unis, la Corée du Sud et le Japon. Elle reprend presque mot pour mot une précédente mise en garde du Conseil, lancée le 15 mai après un précédent tir de missile.

Pyongyang a affirmé lundi avoir réussi un tir de missile à moyenne portée. Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un a supervisé le tir dimanche du Pukguksong-2, le déclarant prêt à l'emploi.

Situation tendue

Le Nord a procédé à une dizaine de tirs depuis le début de l'année et avance à grands pas dans ses efforts pour mettre au point un missile balistique intercontinental (ICBM) capable de porter le feu nucléaire sur le continent américain. Le président américain Donald Trump a toutefois assuré que cela ne "se produirait pas".

Ajoutés aux craintes d'un sixième essai nucléaire après les deux tests de 2016, ces lancements ont mis sous tension la situation avec la Maison Blanche. Cette dernière a indiqué que l'option militaire était sur la table.

Le Pukguksong-2 est alimenté par du combustible solide qui permet une mise à feu immédiate, selon l'agence officielle nord-coréenne KCNA. Cette technologie raccourcit considérablement le délai dans lequel pourrait avoir lieu une intervention pour empêcher des tirs. Washington devrait prendre beaucoup plus vite une décision de cette nature.

Ogive nucléaire

Jusqu'à présent, la plupart des missiles tirés par Pyongyang utilisaient du combustible liquide, synonymes de ravitaillement plus long. Kim Jong-Un a déclaré "avec fierté" que l'engin était "très précis". Le dirigeant a "approuvé le déploiement opérationnel de ce système d'armes", ajoute KCNA.

Le missile a parcouru environ 500 kilomètres avant de s'abîmer en mer du Japon, selon les forces armées sud-coréennes.

Ce tir survient une semaine après le lancement d'un missile Hwasong-12, qui avait parcouru environ 700 kilomètres. La Corée du Nord avait assuré que cet engin était capable de transporter une ogive nucléaire.

ats, afp

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