Vaud veut serrer la vis à Uber
Le canton de Vaud veut harmoniser les règles entre les taxis. Un projet de loi exige qu'Uber, ou tout autre prestataire, ait un siège en Suisse, que tous les chauffeurs aient un permis professionnel et augmente le montant des amendes.
ATS
L'avant-projet vise à établir des «règles de concurrence saine» et met tous les chauffeurs «sur un pied d'égalité», a résumé vendredi devant la presse à Lausanne Philippe Leuba, conseiller d'Etat en charge de l'économie. Depuis l'arrivée de prestataires comme Uber, le secteur du transport de personnes est soumis à de fortes pressions.
Dans les faits, le texte qui sera mis en consultation ce lundi serre clairement la vis Uber et pourrait sonner le glas de son offre 'UberPop'. «On ne pourra plus s'improviser chauffeur du jour au lendemain», poursuit le ministre PLR. Car tous les chauffeurs devront être au bénéfice d'un permis professionnel pour le transport de personnes.
Siège en Suisse
Autre nouveauté introduite par ce projet, l'obligation pour tout diffuseur de course ou entreprise de transport d'avoir un siège en Suisse. Uber a des sièges à l'étranger, ce qui rend d'éventuelles poursuites judiciaires compliquées, a précisé Philippe Leuba.
A ce jour, aucune législation cantonale ne régit le transport de personnes à titre professionnel sur sol vaudois. Il revient aux communes de gérer ce secteur et elles garderont nombre de leurs prérogatives. L'avant-projet était d'ailleurs présenté avec le municipal lausannois en charge de l'économie Pierre-Antoine Hildbrand.