C’est la droite, quasiment en bloc, qui a enterré ce projet.  «Le droit de vote à 16 ans ne fait pas partie des préoccupations de nos adolescents», estime ainsi Marie-France Roth Pasquier (pdc, Bulle). «Les jeunes de 16 ans ont d'autres soucis et intérêts. Que jeunesse se fasse. Les responsabilités arriveront bien assez vite», renchérit le (jeune) démocrate du centre Nicolas Kolly (Essert). 

Le droit d'être élu, surtout, a suscité la méfiance. «Comment une personne peut-elle engager une commune si elle n'est pas elle-même juridiquement responsable?», s'interroge ainsi Johanna Gapany (plr, Bulle). «Si nous devions assister à l'élection d'un jeune de 16 ans dans un exécutif communal, cela serait grâce aux urnes et donc de manière tout à fait légitime», rétorque Philippe Savoy (ps, Corpataux).