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Le pouvoir d'un «non» positif

«Oui, tu as envie de ce chocolat ; ce n’est pas possible maintenant. Tu pourras le manger à la fin du repas» explique un parent à son enfant de 4 ans qui est allé dans l’armoire se servir lui-même.

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Education familiale Fribourg

Publié le 22.05.2017

Temps de lecture estimé : 2 minutes

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Dire NON c'est d'abord et avant tout dire OUI à soi-même et à protéger ce qui nous importe, ce que nous  croyons être le plus important pour l’enfant. Le NON positif est indispensable pour obtenir trois résultats: créer ce que nous voulons pour l’enfant, mettre les limites qui sont nécessaires pour défendre ce qui nous importe, changer ce qui ne va pas, comme les conflits, l'évitement, la rage, l'énervement...

L’enfant va probablement réagir. Comment répondre à cela ? Il est utile que l’adulte reste fidèle à lui-même, en résistant à la tentation de céder, d'éviter, de renvoyer à plus tard, de s’énerver. Répéter tranquillement ce que l’enfant demande lui montre qu’on l’a compris et que l’on maintient la proposition.

Réaffirmer son NON, en évitant exagérer la réaction («Je regrette, aujourd'hui c'est comme cela »). Négocier enfin pour arriver à un OUI de conclusion. Pour atteindre cela, les adultes restent attentifs à dire NON à des accords "bricolés", qui remettraient en question leur ligne de conduite. Ils évitent aussi de jouer à "si l'un gagne l'autre perd" au profit du « jeu magique » dans lequel les deux parties sont gagnantes.

S'exercer à dire non

Des exercices préparatoires à cet apprentissage du OUI-NON-OUI peuvent être utiles, en réfléchissant à partir de ces questions : comment cela se passe-t-il quand vous dites Non à l’enfant, en général? Les dernières fois qu'un de vos NON a dégénéré, que s'est-il passé? Pourquoi? Avec quelles conséquences?

Que s'est-il passé lorsque, au contraire, un de vos NON a été facile et naturel? Pourquoi? Avec quelles conséquences? Lorsque l’enfant dit NON à votre propre NON, avez-vous tendance à céder, attaquer ou à éviter, ou un peu des trois à la fois? Pourquoi? Avec quelles conséquences? Avez-vous des exemples de NON et de OUI "malsains", pas satisfaisants, problématiques? Quelles sont leurs conséquences?

Le Mahatma Gandhi a encouragé cet apprentissage : "Un NON énoncé avec la plus profonde conviction est meilleur et plus grand qu'un OUI énonce pour plaire ou, ce qui est pire encore, pour éviter un problème".

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